express'ION mascotte du site savour.euSignification de l’expression “Les carottes sont cuites”

Tout est fini, c’est la fin, tout est perdu, il n’y a plus aucun espoir ….

express’ION vous commente “Les carottes sont cuites”

L’expression Les carottes sont cuites commence à se répandre au début du 20ème siècle. Elle est issue d’une expression plus ancienne (milieu du l9ème siècle) “avoir ses carottes cuites” qui signifiait “agoniser” sans doute par analogie avec la carotte, presque réduite en bouillie après l’action de la chaleur, ce qui évoque donc un état irréversible.
Dans son “Dictionnaire étymologique du français“, sans doute le plus important dictionnaire étymologique jamais mené à bien, le lexicographe suisse Walther von Wartburg (1888-1971) rapproche l’expression “les carottes sont cuites” d’expressions anciennes où la carotte revêt un sens péjoratif soit pour désigner une nourriture pauvre, soit par rapprochement avec une métaphore (que nous n’oserions pas qualifier de “merdique”) s’appliquant à une personne constipée dont on disait alors qu’elle “chiait des carottes“, carotte et crotte étant des mots dont la prononciation est proche (paronymie). Antoine Furetière, lexicographe Français (1619-1688) écrivit d’ailleurs, dans “essais d’un dictionnaire universel” : “On dit proverbialement d’un homme constipé qui a de la peine à vider son ventre, qu’il chie des carottes. Il y a un proverbe pareil en Italien“.
Signalons que l’expression “c’est cuit” peut avoir également la signification “c’est fini, foutu” bien que le mot carotte n’y figure pas.

L’expression fut utilisée le 5 Juin 1944 à radio Londres (Les Français parlent aux Français) comme signal codé pour prévenir tous les réseaux de l’imminence du débarquement : « Les carottes sont cuites, je répète, les carottes sont cuites ».

film les carottes sont cuites

Roman les carottes sont cuites

Les carottes sont cuites BD de 1954

“les carottes sont cuites” est le titre d’un film de 1956, de Robert Vernay avec Raymond Souplex, Jeanne Sourza et Pauline Carton.

C’est également le titre français du premier roman de l’écrivain Américain William O’Farrel, publié en 1951 dans la fameuse série noire (titre original “Repeat performance” 1942). Il fut adapté au cinéma en 1947 par le réalisateur Américain Alfred L.Werker.

Mais c’est aussi une bande dessinée des aventures de Chick Bill de Tibet dont l’édition originale de 1954 est très recherchée par les collectionneurs.

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