Que signifie Sous les meilleurs auspices ?
Sous les meilleurs auspices signifie : dans des circonstances qui laissent présager un succès.
Quelle est l’origine de l’expression ?
Dans son dictionnaire historique de la langue française, Alain Rey indique que le mot auspice vient du latin « auspicium » qui signifiait « présage tiré de l’observation des oiseaux ». (1).
Il a fait son apparition dans une traduction en Français de l’histoire Romaine de Tite-Live (59 avant JC – 17 après JC) effectuée par Pierre Bersuire, entre 1352 et 1355, à la demande du roi Jean Le Bon. Dans ses manuscrits, le traducteur prit soin de mettre à disposition un chapitre intitulé « Déclaration des mos qui n’ont point de propre François ou qui autrement ont mestier de déclaration en la translation de Tytus Livius ». Autrement dit il s’agissait d’un glossaire permettant d’expliciter le sens de certains termes de l’’antiquité romaine. C’est dans ce chapitre qu’il introduit le mot auspice en traduction de auspicium. Il y donne comme signification : « bonheur, fortune, félicité, bon commencement » (2)
Selon les récits recueillis par l’historien Romain, la pratique des auspices remonte aux origines de Rome. Romulus et Remus, qui ont consulté les présages pour savoir qui devait fonder la nouvelle cité, sont considérés comme les premiers augures. C’est ainsi que l’on nomma les prêtres spécialement chargés d’interpréter les signes livrés par les oiseaux.
Alain Rey précise également que c’est à partir du milieu du 17ème siècle que l’on a commencé à employer le mot au pluriel avec la signification “circonstances permettant une prévision favorable ou défavorable” (1).
C’est d’ailleurs la définition que donne Antoine Furetière dans son dictionnaire universel en 1690 (3).
Quant à l’expression “sous les meilleurs auspices” elle est attestée également vers le milieu du 17ème siècle. On en trouve un exemple dans la tragédie “Cinna” de Pierre Corneille datant de 1641 : “Qu’on redouble demain les heureux sacrifices que nous leur offrirons sous de meilleurs auspices” (4).
Nos sources
(1) Dictionnaire historique de la langue française – Tome 1 – le Robert, Paris (Octobre 2024) – page 258 – Par Alain Rey
(2) BNF-Gallica : Tite-Live,Ab Urbe condita,traduction française par Pierre Bersuire (Première Décade)
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