Baisser les bras

Que signifie Baisser les bras ?

Baisser les bras c’est renoncer à agir par lassitude ou découragement face aux difficultés.

Quelle est l’origine de l’expression ?

Boxe

Alain Rey suggère qu’il s’agit d’une métaphore de la boxe. Par fatigue, le boxeur qui n’arrive pas à conserver sa garde suffisamment haute s’expose plus facilement aux coups portés par son adversaire, ce qui va le conduire rapidement à une défaite (1).

Ordalie

D’autres sources font référence à une sorte de procès, l’ordalie de la croix, pratiquée au moyen-âge. Il s’agissait d’une épreuve judiciaire, appelée également “jugement de Dieu”. Elle aurait été instituée par Charlemagne. Elle consistait à ligoter les accusés chacun à un poteau et à les forcer à tenir les bras à l’horizontale en forme de croix le plus longtemps possible. Le premier qui baissait les bras était considéré comme le coupable et condamné. On considérait en effet que c’était Dieu qui en avait ainsi décidé en aidant les innocents à surmonter l’épreuve. (2)

Moïse

L’ordalie trouverait son origine dans le livre de l’exode de l’ancien testament. Le chapitre 17 raconte l’épisode des Amalécites (tribu du sud de la Judée) qui attaquent le peuple d’Israël à Rephidim après avoir quitté l’Égypte sous la conduite de Moïse lors de l’Exode. Alors que Josué prend la tête des combattants hébreux, Moïse part avec son frère Aaron et Hour, l’un de ses compagnons, sur une colline dominant le champ de la bataille (ch.17 v.10). Il a en main le bâton de Dieu.
Lorsqu’il garde les bras levés vers le ciel, ce sont les Hébreux qui dominent le combat. Mais, lorsqu’il qu’il baisse les bras, les Amalécites reprennent l’avantage (ch.17, v.11).
Aaron et Hour aident alors Moïse à maintenir les bras levés, et, finalement, les Amacélites sont vaincus. (3)

Autres expressions d’inspiration religieuse?

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Image générée avec l’intelligence artificielle Bing image creator à partir d’un prompt.

 

Nos sources

(1) Dictionnaire des expressions et locutions. Le robert, Paris (1997). Page 117 . Par Alain Rey et Sophie Chantreau

(2) Ni Sainte ni touche. Les éditions du cerf, Paris (2023). Page 35. Par Gautier Mornas et Loïc Bonisoli

(3) Association Épiscopale Liturgique pour les pays Francophones. AELF.org. Livre de l’exode. Chapitre 17.