Que signifie Faire un malheur ?
Faire un malheur c’est remporter un succès retentissant.
Quelle est l’origine de l’expression ?
Au milieu du 19ème siècle, l’expression signifiait “commettre un crime” (1).
On en trouve un exemple chez Prosper Mérimée dans la nouvelle “Colomba” parue en Juillet 1840 : “Un homme qui aurait fait un malheur y vivrait dix ans en paix sans que les gendarmes ou voltigeurs vinssent le chercher” (2).
Par extension, vers la fin du 19ème siècle, elle a pris le sens “Faire un éclat, un scandale” (1).
C’est dans ce sens que l’utilise Emile Zola dans l’Assommoir” en 1877 : “Elle bredouillait : Fichez le camp, ou je fais un malheur !” (3).
L’expression est apparue dans l’argot du spectacle par allusion aux manifestations de la salle. Par antiphrase, vers le milieu du 20ème siècle, elle a pris le sens de “remporter un gros succès”. C’est ce qu’indique Hugues Hotier, en 1973, dans son “vocabulaire du cirque et du music hall” (4).
Autres expressions sur le thème échecs et succès ?
Notre illustration
Nos sources
(1) Trésor de la langue française informatisé (TLFi) – “malheur”
(2) Google books . Colomba . DC Heath and Co publishers, Boston (1861) . Page 58 . Par Prosper Mérimée
(3) Google books . L’assommoir . Editeur Charpentier, Paris (1877) . Page 202 . Par Emile Zola
(4) Google books . Vocabulaire du cirque et du music hall . Imprimerie Loui-Jean (1973) . Page 115 . Par Hugues Hotier
____________________________________
Merci de donner votre avis étoilé sur cette publication
____________________________________
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.