Que signifie Garder une poire pour la soif ?
Garder une poire pour la soif c’est réserver des ressources pour de futurs besoins.
Quelle est l’origine de cette expression ?
On cultivait la poire il y a plus de 4000 ans. Elle a été introduite en Europe dès le Moyen-Âge. À cette époque, les variétés n’étaient pas toujours tendres, les fruits étaient petits et amers.
C’est à partir de la Renaissance que des efforts de sélection importants ont été entrepris afin d’en améliorer le goût et la texture. Et c’est au 16ème siècle que la poire a commencé à devenir populaire en France.
Pour certaines espèces elle était devenue un fruit juteux. Donc, au sens propre, le fait de garder des poires en réserve était une façon de s’assurer que l’on pouvait étancher sa soif même en n’ayant pas d’eau.
Et très vite, au sens figuré, la poire pour la soif a désigné, de façon générale, une chose préservée pour les besoins à venir. C’est attesté par Antoine Oudin dans “Curiositez Francoises” en 1640. La définition qu’il en donne est “Conserver quelquechose pour sa nécessité” (1).
On en trouve d’ailleurs une utilisation concrète dans une lettre du 15 octobre 1640 de jean Chapelain, de l’académie Française (2). Il l’adressa à Monsieur De Balzac : “Un bon menasger n’eust pas jetté toute sa poudre aux moineaux et se fust garder une poire pour la soif “.
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Nos sources
(1) Google Books (books.google.fr) – Curiositez Francoises – Chez Antoine de Sommaville, Paris (1640) – page 436 – Par Antoine Oudin
(2) Bibliothèque Nationale de France – Gallica (gallica.bnf.fr) – Lettres de Jean Chapelain de l’académie françaises publiées par Ph. Tamizey de Larroque – Tome 1 – Imprimerie nationale, Paris (1880) – Page 704 – lettre du 15 octobre 1640
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