Ultracrepidarianisme

Qu’est-ce que l’ultracrepidarianisme ?

l’ultracrepidarianisme est le comportement consistant à exprimer une opinion erronée sur des sujets sur lesquels on n’a pas de compétence.

Quelle est l’origine de ce mot ?

Il nous vient de la locution latine “Sutor, ne supra crepidam“. Cela signifie littéralement « Cordonnier, pas plus haut que la chaussure ». ce que l’on pourrait traduire par “Chacun son métier”.
Le terme ultra-crepidarian a été utilisé pour la première fois en 1819 par l’essayiste et critique littéraire William Hazlitt dans une lettre ouverte à William Gifford, l’éditeur de la revue littéraire et politique “quaterly review”. Il le qualifie alors de critique ultra-crepidarian.

La maladie du Nobel

On a tendance à assimiler l’ultracrepidarianisme avec la maladie du Nobel, ou nobélite. En effet, cette dernière se traduit par l’incapacité, pour certains lauréats scientifiques du prix Nobel, de reproduire ou poursuivre des recherches scientifiques après s’être vu remettre ce prix. Et nombre d’entre eux ont eu tendance, par la suite, à devenir défenseurs de théories pseudo-scientifiques ou de théories du complot.
On dénombrerait une trentaine de nobélisés touchés par ce phénomène. Parmi ceux-là, citons :

• James Dewey Watson, prix Nobel 1962 pour la co-découverte de la structure de l’ADN. Il expliqua en 2000 qu’il existait un lien entre exposition au soleil et libido. Et, pour lui, cela expliquait la figure du “latin lover”.
• Kary Mullis, prix Nobel de chimie en 1993 pour la réaction en chaîne par polymérase (utilisée pour le VIH), affirma que le VIH ne causerait pas le sida et que le réchauffement climatique ne serait pas causé par les humains.
• Luc Montagnier, prix Nobel de médecine en 2008, a défendu la théorie de la mémoire de l’eau de Jacques Benveniste, ainsi que l’hypothèse de la création du virus covid-19 en laboratoire.

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