Coiffer sainte-Catherine

Que signifie coiffer Sainte-Catherine ?

Coiffer Sainte-Catherine c’est, pour une femme, arriver célibataire à l’âge de 25 ans.

Quelle est l’origine de cette expression ?

Tout d’abord il faut savoir que Sainte-Catherine était une jeune femme vierge, symbole de pureté. D’ailleurs le prénom vient du grec ‘katharos’ qui veut dire ‘pur’ (1).
Née à Alexandrie (Egypte), d’une famille noble, elle se convertit au christianisme dès le début de son existence. Le Christ étant son époux unique, elle refusa toujours de se marier, même avec l’empereur Maxence, persécuteur de chrétiens. Ce dernier était charmé par sa beauté et son savoir et tenta de la convaincre par tous les moyens de devenir sa compagne. Il finit par la soumettre au supplice de la roue afin que l’exemple de cette mort effraye les autres chrétiens. Le mythe raconte que la roue se brisa. Catherine fut finalement décapitée le 25 novembre de l’année 310 et du lait jaillit de son cou en guise de sang (2).

Jeanne d’Arc avait pour elle une dévotion toute particulière, Sainte Catherine étant l’une des « voix » qu’elle disait entendre. C’est sans doute la raison pour laquelle sainte Catherine fut et est toujours la patronne des demoiselles.

Dès le Moyen Âge, dans beaucoup d’églises, il était d’usage de célébrer Sainte-Catherine en coiffant sa statue. Et pour cela on ne choisissait que des vierges pour lui attacher sa coiffure. Sans doute en raison de l’âge auquel Sainte-Catherine subit le martyre, ces jeunes femmes n’étaient admises qu’à 25 ans (2).

Les Catherinettes

Dans la France laïque, la coutume se transformera. Ce n’est plus la statue que l’on va “coiffer” à la Sainte Catherine, mais les “Catherinettes” elles-mêmes (3).
Ces dernières devaient, tous les 25 novembre, se coiffer aux couleurs de leur patronne. Ces dernières étaient le jaune, symbole de la fertilité, de la lumière, et le vert, symbole de l’espoir, de la connaissance.

Aujourd’hui, la tradition des Catherinettes est en voie de disparition.