Est ce que l’oie oit ?
Dans le sketch “Ouï dire” de Raymond Devos, il est clair que l’oie oit
Voici un extrait de ce sketch :
….L’oie oit. Elle oit, l’oie !
Ce que nous oyons, l’oie l’oit-elle ?
Si au lieu de dire “l’oreille”
on dit “l’ouïe”, alors :
l’ouïe de l’oie a ouï.
Pour peu que l’oie appartienne à Louis :
“L’ouïe de l’oie de Louis a ouï.”
“Ah oui ? Et qu’a ouï l’ouïe de l’oie de Louis ?”
“Elle a ouï ce que toute oie oit…”
“Et qu’oit toute oie ?”
“Toute oie oit, quand mon chien aboie
le soir au fond des bois,
toute oie oit : ouah ! ouah !
Qu’elle oit, l’oie !...”
Signalons que le magicien des mots qu’était Raymond Devos ne fit pas d’erreur dans le titre de son sketch. Il se garda bien d’écrire “Ouïe dire”. Il ne fit donc pas la confusion, comme certains, entre “ouï”, le participe passé du verbe “ouïr” (entendre) et l’homophone “ouïe”, issu du même verbe, qui désigne celui des cinq sens par lequel on perçoit les sons.
“Ouï dire” signifie “J’ai ouï dire” = “j’ai entendu dire”.
Il existe également le nom masculin “ouï-dire”, qui s’écrit avec un trait d’union et qui désigne ce qu’on apprend par la rumeur publique. Dans ce nom le verbe ouïr a perdu son r, on écrivait autrefois “ouïr dire”.
Si vous voulez voir comment jouer habilement avec l’homophonie, alors écouter en entier le sketch Ouï dire …. et vous ne direz certainement pas : “ce que j’ois est triste !”
Si vous voulez en savoir plus sur Raymond Devos, voir Wikipedia
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