Que signifie Payer son écot ?
Payer son écot c’est payer sa part à l’occasion d’un repas pris en commun.
Quelle est l’origine de l’expression ?
Dès le 12ème siècle, le mot “escot” est attesté indirectement par le verbe dérivé “escouter” signifiant alors “payer sa contribution” (1). On en trouve une exemple dans “Guillaume d’Angleterre” (1165), roman du poète Chrétien de Troyes inspiré de la légende de saint Eustache (2).
Au 13ème siècle, escot était plutôt une assemblée de convives, un repas, un festin (1). C’est dans ce sens que l’employait Guillaume Leclerc dans le roman de Fergus (1216), histoire d’un jeune homme d’origine modeste qui devint un redoutable chevalier (3).
Plus tard, en 1690, dans son dictionnaire universel, Antoine Furetière donne la définition suivante : “Ce que chacun paye pour sa part d’un repas qu’il fait en commun.” Il indique également que le grammairien Gilles Ménage a émis l’hypothèse que ce mot trouve son origine dans le mot saxon “scot”, signifiant impôt (4).
On voit donc que, déjà au 17ème siècle, l’expression “payer son écot (escot)” signifiait payer sa quote part à la fin d’un repas pris au restaurant en commun.
Mais, aujourd’hui, l’expression ne se cantonne pas uniquement aux repas partagés. En effet, elle peut s’employer au sujet de la participation à une action collective.
Et pour faire écho à l’écot ….
…. voici le célèbre sketch “L’addition” de Muriel Robin.
Autres expressions avec des mots qui n’existent plus que par leur utilisation dans des expressions ?
Un mot sur notre illustration
Nos sources
(1) Trésor de la langue française Informatisé (TLFi) – écot
(2) Guillaume d’Angleterre – Roman du 12ème siècle – Edité par Maurice Wilmotte – Librairie ancienne Honoré Champion, Paris (1927) – Vers 503, page 39 – Par Chrétien de Troyes
(3) Le roman de Fergus – Halle (1872) – Page 91, vers 9 – Par Guillaume Leclerc
(4) Dictionnaire universel – Ecot – Par Antoine Furetière
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.